Même si l’hiver est désormais derrière nous, les prix du gaz et de l’électricité devraient rester élevés jusqu’à la fin de l’année. Heureusement le bouclier tarifaire va permettre de minimiser l’augmentation des prix en 2023. On vous en dit plus sur ce dispositif qui restera utile cet été.
Comme des millions de Français, vous devez savoir que depuis le 1er février 2023, les prix réglementés du gaz et de l’électricité ont augmenté de 15%. Sachez que cette hausse, qui au demeurant n’est pas mince (elle n’avait été que de 4% en 2022), aurait pu être beaucoup plus salée. Près de 120% d’augmentation selon certaines sources. Cette amortie budgétaire est le fruit du bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement.
Comme son nom l’indique, le bouclier tarifaire consiste à protéger les ménages d’une augmentation exceptionnelle des prix de l’énergie. Concrètement, les tarifs réglementés du gaz et de l’électricité seront encadrés jusqu’à fin 2023 ; cela signifie que les opérateurs d’énergie ne pourront pas augmenter leur prix au-delà des 15% fixés par décret. L’augmentation maximale autorisée étant déjà intervenue, elle sera la seule cette année ; du moins pour l’électricité ! En effet, normalement le tarif réglementé du gaz disparaîtra à partir du 1er juillet 2023.
Des factures encadrées pour les fournisseurs réglementés
Le bouclier tarifaire 2023 va limiter la hausse des factures d’énergie des personnes ayant souscrit un contrat d’énergie avec un fournisseur réglementé – c’est-à-dire un fournisseur qui vend de l’énergie dont le prix est fixé par l’État. Ils sont deux : EDF pour l’électricité et Engie pour le gaz naturel.
Tous les autres fournisseurs (dits fournisseurs alternatifs) proposent des offres qui sont le plus souvent contractuellement indexées sur les tarifs réglementés. Les prix sont donc également plafonnés. En revanche, certains fournisseurs alternatifs proposent des offres qui sont totalement libres : les prix peuvent être beaucoup moins chers puis devenir beaucoup plus chers ! Sachez que les particuliers sont également libres de résilier leur contrat à tout moment pour revenir sur le marché réglementé.
La question du chauffage collectif
Pour l’électricité, comme pour le gaz, les locataires bénéficiant de contrats d’électricité individuels réglementés profitent déjà du bouclier tarifaire grand public. Une très grande majorité des logements sociaux fonctionne de la sorte. Toutefois, certains logements dépendent d’un système de chauffage collectif dont les factures sont répercutées dans les charges.
Le chauffage collectif au gaz était déjà concerné par le bouclier tarifaire. Le chauffage collectif électrique, plus rare, ne l’était pas. C’est désormais chose faite après la publication de 3 décrets au Journal officiel le 31 décembre 2022.
Autre bonne nouvelle pour finir : qu’il s’agisse du gaz comme de l’électricité, aucun rattrapage de facturation n’est annoncé pour les ménages en 2024. Le manque à gagner du bouclier tarifaire pour les opérateurs d’énergie devrait être pris en charge par l’État.
Des beaux jours plus économes
Avec l’arrivée des températures printanières plus clémentes, et par conséquent l’utilisation très limitée des systèmes de chauffage, on peut se dire que le bouclier tarifaire n’aura très vite plus trop d’intérêt. Il serait faux de penser de la sorte ! D’une part, il sera toujours là fin 2023, au retour des premiers froids, et d’autre part, il est fort probable que vous continuerez à consommer de l’électricité les prochains mois !
Dès lors, continuez à adopter les bons gestes écoresponsables au quotidien. À commencer par l’usage raisonné des systèmes de rafraîchissement, qu’ils soient fixes ou d’appoint. Privilégiez les courants d’air naturels dès que possible ! Enfin, continuez à débrancher les équipements électriques lorsque vous ne les utilisez pas (supprimez les veilles) et éteignez lorsque vous quittez une pièce.